La mode des bains de mer se généralisant après la « Grande Guerre », Charlie Poirson, son épouse Blanche (née Oppermann) et leurs enfants Christiane, Gérard et Béatrice, choisissaient de quitter Paris pour passer les week-ends à Pourville dès les années 1920.
Ils avaient des amis dans la région et appréciaient beaucoup l'animation crée alors par le Grand Hôtel.
Ils louèrent une villa située à l'emplacement des terre-pleins près de l'arrivée actuelle de la villa. Ils purent acheter l’emplacement vers 1930 mais la construction existante se révéla vite trop petite devant les exigences d'une vie mondaine. Ils décidèrent de la remplacer.
S’ils ont pris un architecte parisien, ce fut une entreprise locale (dont le patron devint plus tard maire de Varengeville) qui bâtit une grande maison de style anglo-normand. Les communs furent agrandis, le jardin aménagé avec un volley-ball.
Un chemin sur la falaise permettait d'accéder à la plage sur un petit terre-plein avec ses deux cabines et un hangar à bateaux.
La villa fût nommée « La maison Blanche » non pas de sa couleur mais bien du prénom de sa propriétaire Blanche Oppermann. Il était d’ailleurs commun à cette époque de donner des noms de femmes aux villas, l’épouse ou l’ainée des filles.
La famille aimait à recevoir confortablement. Il paraît que lors des jours frileux il fallait consommer une demi-tonne de charbon à chaque week-end !
Charlie Poirson, malade, mourut prématurément en 1936. Toutefois, son épouse et ses enfants se retrouvèrent encore avec leurs invités, jusqu'à la guerre de 1939.
Pendant plus de quatre années la villa fut occupée par les troupes allemandes. Envahie lors de la tentative de débarquement d'août 1942 elle reçut un obus venant de la flotte anglaise. A la Libération le mobilier, pillé, avait disparu. D'importants dégâts touchaient la plomberie, l'éclairage, etc.
Dès qu'elle le pouvait Christiane venait régulièrement de Paris pour, petit à petit, la rendre de nouveau habitable. Elle épousa Jean Watteau, un dieppois qu'elle avait connu au golf. Il avait été momentanément nommé maire de Dieppe. Inspecteur général des finances il fut le dernier gouverneur de la Banque de l'Algérie française.
La Maison Blanche connut de nouveau des jours agréables. Toutefois, les conditions de vie ayant changé, la famille se résoud en 1973 à la diviser en appartements mis en copropriété, tout en conservant l'un d'eux. Les cousins Oppermann achetèrent les communs.
Jean Watteau mourut en 1991, Christiane en 1993. Leurs restes reposent au cimetière d'Hautot, près de ceux des époux Poirson.
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